Si l’histoire des trahisons syndicales, dont celles de la FGTB, devait être écrite, ce serait assurément un très gros livre. En nous limitant à l’après-guerre, cela commence par l’inféodation à la Confédération Internationale des Syndicats Libres, officine états-unienne anti-communiste, et par la chasse à tout engagement révolutionnaire. La trahison de grève de 1960-1961 représenterait également un gros chapitre. La liquidation de toute défense sociale efficace de la classe dans les quarante années qui ont suivi serait certainement la partie la plus instructrice quant à l’état actuel du syndicalisme dans notre pays.
Cependant, l’action efficace de certain·e·s militant·e·s, travailleuses et travailleurs de ces syndicats doit être soulignée, soutenue et encouragée.
Mais ces organisations, la FGTB dont il est question ici en particulier, sont aussi des entreprises, avec une hiérarchie, des procédures, des objectifs, une raison d’être et des méthodes en tant qu’employeurs. Il lui est visiblement impensable de se comporter autrement que comme le pire patronat, c’est ce qu’elle vient de démontrer en saquant littéralement un de ses travailleurs (voir ici).
Le blocage ce jeudi des bureaux de la FGTB de la rue de Suède en soutien à ce travailleur licencié est autant une manifestation de solidarité à son égard qu’un rappel que ce licenciement n’est pas un incident de parcours, mais une démonstration supplémentaire que, de représentants des intérêts de la classe dans le système, ils sont devenus les représentants du système dans la classe.
Notre position sur les organisations syndicales peut être lue dans notre plateforme ici.