50.000 amendes, zéro masque
Voilà ce qu’ont distribué les autorités le premier mois de pandémie. Zéro masque parce que les stocks n’avaient pas été remplacés « par soucis d’économie ». Les cibles de ces économies : la santé, le chômage, l’enseignement, les retraites, et cela depuis des décennies. L’impact désastreux du coronavirus, à commencer par le vaste et silencieux massacre des personnes âgées dans les homes, n’était pas une fatalité. Le coronavirus n’a pas déglingué notre société : il a montré à quel point notre société était déglinguée.
Avec un État et des institutions au service des classes dominantes, il ne pouvait en aller autrement. Ces autorités qui envoient les ouvriers communaux effacer les tags critiquant le gouvernement (travail « nécessaire »!) mais qui n’envoient personne pour permettre aux malades, aux personnes âgées, aux prisonnier·es, de recevoir une visite dans de bonnes conditions sanitaires. Leurs priorités sont bien claires ! Voilà pourquoi nous avons été « autorisé·es » à voir notre patron avant nos proches. Mais il est inutile d’espérer autre chose d’eux. L’ADN d’un État, c’est d’être au service de la classe dominante.
Ce que nous pouvons faire ? Le combattre ! Et prendre nous même en charge la solidarité, les liens sociaux, la sécurité sanitaire, avec nos propres forces, avec nos propres priorités. C’est ce que sont, entre autres, les Brigades populaires de solidarité.
Cette crise est un moment de grands bouleversements. Rien ne redeviendra « comme avant ».
C’est de nous qu’il dépend que ce futur soit un futur de lutte, de libération et de solidarité, ou un futur de domination et de misère.