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Dénoncer les attaques aux armes chimiques du fascisme turc contre la guérilla kurde

La grande opération d’occupation et de ratissages anti-guérilla lancée au Kurdistan irakien par l’armée turque le 15 avril se heurtent à des difficultés importantes. La guérilla kurde a produit plusieurs vidéos montrant ses combattantes et combattantes infliger des pertes aux unités turques, avec des actions de sniper, des tirs de missile et des embuscades (voir ici ou ici). Pour atteindre les guérilleros dans les grottes et anfractuosités, les militaires turcs font un usage de plus en plus larges d’armes chimiques interdites par les conventions internationales.

Porte de Menin, Ypres, Belgique

Monument érigé à la mémoire de 55.000 jeunes Britanniques tombés dans les environs de la ville au début de la première guerre mondiale. C’est ici à Ypres, que les gaz de combat furent utilisés pour la première fois, le 22 avril 1915, tuant 55.000 soldats britanniques. L’armée impériale allemande utilisa alors du chlore. C’est également un gaz chloré qui est utilisé contre les combattants kurdes dans les montagnes du Nord de l’Irak par l’armée turque.
Les pays de l’Union Européenne ferment les yeux sur ces crimes car la Turquie est membre de l’OTAN et un partenaire économique de premier plan, pour l’Allemagne en particulier. Nous dénonçons la guerre chimique menée contre les Kurdes et honorons la mémoire de ceux qui sont tombés ici.

Extrait du poème de Wilfred Owen, mort dans les tranchées de 1918

« Le gaz ! Le gaz ! Vite, les gars ! Effarés et à tâtons
Coiffant juste à temps les casques malaisés ;
Mais quelqu’un hurle encore et trébuche
Et s’effondre, se débattant, comme enlisé dans le feu ou la chaux…

Vaguement, par les vitres embuées, l’épaisse lumière verte,
Comme sous un océan de vert, je le vis se noyer.

Dans tous mes rêves, sous mes yeux impuissants,
Il plonge vers moi, se vide à flots, s’étouffe, il se noie. »

Qu’en des rêves suffocants vos pas à vous aussi
Suivent le fourgon où nous l’avons jeté,
Que votre regard croise ces yeux blancs convulsés,
Cette face qui pend, comme d’un démon écœuré de péché »