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Rien à réformer – classe contre classe!

Six mois d’action, de formation et de réflexion pour une orientation révolutionnaire

Introduction

« Classe contre classe » poursuit son double chantier de construction interne et de propositions visant au renforcement de l’ensemble du camp révolutionnaire.
Tout cela impose de bien penser nos choix politiques, tactiques, stratégiques, thématiques, méthodologiques pour en faire des choix authentiquement révolutionnaires, c’est-à-dire des choix nous faisant avancer vers la révolution.
A partir de mai les élections vont s’enchaîner : sociales (dans 7000 entreprises, les 13 et 26 mai), européennes, fédérales, communautaires et régionales (le 9 juin), et finalement communales et provinciales (le 13 octobre). Ces grandes messes réformistes sont pour nous l’occasion de lancer une campagne de six mois associant discussions et actions, sur le thème du réformisme.
Car notre dernière brochure, Réformisme et réformistes, visait non seulement à réfléchir comment combattre les forces ouvertement réformismes, aussi à débarrasser nos propres dynamiques des travers réformistes.

Au programme :

Vers le 8 mars : Féminisme réformiste ou féminisme révolutionnaire ?

Les luttes contre les oppressions de genre connaissent aujourd’hui un double mouvement de reflux, dû à une offensive idéologique réactionnaire mais également à une récupération à tous les niveaux par les différentes officines du pouvoir.
Le manque de perspective révolutionnaire de masse laisse au féminisme libéral, réformiste, institutionnel, et bourgeois, le monopole sur les questions de genre qui touchent l’immense majorité des femmes de notre classe.
Cela impose de penser un féminisme prolétaire, révolutionnaire et internationaliste.
La proposition d’un bloc féministe révolutionnaire et internationaliste au prochain 8 mars correspond à cette volonté de construire un féminisme qui s’inscrive au centre d’une perspective révolutionnaire globale .

La veille, le 7 mars (jour anniversaire du décès au combat de la militante communiste LGBT Ivanna Hofmann), nous proposons une conférence sur les Mala Jîn (les Maison de Femmes) au Rojava.
Cette conférence sera présentée par une camarade ayant passé 8 mois au Rojava et qui aura pu, durant cette période, travailler sur les Mala Jin qui assurent, au niveau des villages et des quartiers, la défense des droits des femmes et le projet de libération des femmes. La révolution est un objectif et un projet concret.
Et lorsque nous avons la chance de pouvoir étudier comment un processus révolutionnaire se confronte aux problèmes pratiques de la transformation d’une société patriarcale en une société de libération, nous devons saisir cette chance.

Vers le 15 mars : Quelle stratégie antirep pour le mouvement révolutionnaire ?

La journée contre les violences policières sera l’occasion de poser la question de la répression et de la résistance à la répression dans le cadre du projet révolutionnaire.
Ces thématiques sont parmi celles qui invitent le plus à l’adoption par les révolutionnaires de positions objectivement réformistes. Bien des facteurs nourrissent cette tendance : la volonté légitime de ne pas se substituer aux victimes, la volonté d’avoir des résultats matériels immédiats, etc. Cela débouche sur un horizon d’objectifs tels que la condamnation de policier violents ou la réforme des polices.
Comment développer une lutte antirep qui nourrisse le processus révolutionnaire ?
Il s’agira de la question centrale d’une journée d’étude que nous proposons le lendemain de la manifestation, autrement dit le samedi 16 mars.
Nous y proposerons aussi des ateliers pratiques : comment analyser les risques, pratiquer une contre-filature ou comment débusquer des tentatives d’infiltration, etc.
Et en séance plénière, nous ferons l’analyse du rapport 2023 de la Sûreté de l’état.

A la lumière de Clabecq : quelle place pour les syndicalistes révolutionnaires dans le paysage syndical belge ?

La lutte des Forges de Clabecq dans les années ‘90 a été un concentré de leçons et d’expériences relatives aux luttes syndicales. Deux générations de délégations syndicales avaient fait des Forges un bastion du mouvement ouvrier et anti-capitaliste. Au delà des images connues des ouvriers des Forges dégageant au bulldozer des camions pleins de gendarmes, une politique systématique de solidarisation des luttes sociales, et pas seulement ouvrière, a fait que l’attaque contre les travailleurs des Forges a provoqué une immense solidarité.
Cette lutte a provoqué une réaction « en bloc » du système qui mérite aussi d’être étudiée : attaques de la police, lynchage médiatique, poursuites judiciaires, hostilité sans faille du monde politique et trahison des directions syndicales.
C’est ainsi que la délégation qui avait porté au point le travail d’organisation de classe dans une usine belge a été expulsée du syndicat et traînée au tribunal.
Cette expérience servira de point de départ à une réflexion sur le syndicalisme réformiste et le syndicalisme révolutionnaire.

A cette occasion nous publions La grève est un combat, le manuel de la grève révolutionnaire du Komintern. Si ce texte est indiscutablement un texte de son temps (1931, lors de la grande crise), il reste la synthèse la plus achevée sur cette question, et sera un point de départ utile pour le débat.
Le principal rendez vous aura lieu le 5 avril mais nous vous invitons à vous rendre sur la soirée d’info sur la lutte de Clabecq que nous co-organisons au CFS le 23 février à 19H.

Vers le 1er Mai

Comme chaque année, « Classe contre classe » fera de la manifestation du 1er Mai révolutionnaire une activité centrale.
Nous pensons toujours qu’il est important d’avoir un espace où le mouvement révolutionnaire se manifeste tel qu’en lui même et non à la remorque de telle ou telle lutte dirigée par les réformistes.
Et cette année plus qu’une autre puisque le 1er Mai précède de peu les élections. Comme chaque année, nous invitons toutes les forces révolutionnaires non seulement à participer à ce 1er Mai, mais à contribuer à sa définition et à sa préparation.
Les thèmes que nous avons choisi n’embrassent pas, loin s’en faut, tous ceux qui mériteraient d’être aborder sous l’angle révolution/réformisme. Nous espérons que des forces engagées dans d’autres thèmes (migration, pauvreté, écologie…) contribuerons à cette proposition de réflexion collective.

En résumé :

23 février : Soirée d’information sur l’histoire de la lutte de Clabecq
7 mars : Conférence sur les Maisons des femmes au Rojava
8 mars : Bloc révolutionnaire et internationaliste dans la manifestation
15 mars : Manifestation contre les violences policières
16 mars : Journées de formation anti-répression
5 avril : Discussion: A la lumière de Clabecq : quelle place pour les syndicalistes révolutionnaires dans le paysage syndical belge ?
1er Mai : Manifestation du 1er Mai révolutionnaire
9 juin : On ne va pas voter !